Le gîte où nous avons dîné et dormi la veille du départ pour le raid, fêté la fin de saison et le départ du cuisinier: difficile de résister...
Une fois la voiture garée au parking de l'Alpe de Villar d'Arênne et avoir lourdement chargé nos épaules, nous voilà parti.
Une heure plus tard nous avons chaussé nos skis et poursuivi l'ascension en direction du refuge d'Adèle Planchard, la montée fut longue agrémentée d'une chaleurs écrasante.
A l'entrée du refuge, surprise, je tombe sur Benjamin un Toulousain que je croise de temps à autre dans le Luchonnais qui commence le même raid que nous.
Deuxième jour, nous avons relié le refuge du promontoire par les Cols des Neiges et de la Casse Déserte. Afin de gagner en sécurité et en temps, avec benjamin nous faisons équipe pour les rappels de la Casse Déserte.
Après une descente variée (Neige croutée, glace et neige de printemps) nous cassons le croûte au Clou de Pierre Brune, puis montons au refuge du Promontoire dans les mêmes conditions que la veille.
Troisième jour, Promontoire/Aigle, il n'y avait pas de traces: il a fallu forcer un peu. En suivant le rappel de 50m versant Nord de la brèche de la Meije, nous rentrons dans une autre ambiance: séracs, crevasses et grandes faces...
Une fois le glacier de la Meije traversée, nous arrivons au pied du couloir du Serret du Savon. Là c'est plus la même qu'avant, le glacier ayant fondu il faut faire une quaizaine de mètres en goulotte mixte. Puis le couloir remonté, nous faisons une bonne pause et traversons le glacier du Tabuchet et nous installons au mythique refuge l'Aigle.
Dernier jour, nous ne nous pressons pas de prendre le petit déjeuner, faire nos sac, profitons du paysage le temps que la neige décaille.
Nous avons pris beaucoup de plaisir sur cette superbe descente de 1600m de dénivelé, entre séracs et crevasses dominés par de grandes parois.
Ce beau raid est devenu plus technique que lorsque je l'avait fait il y a une dizaine d'années.