La Vierge du Saüssat est un monolithe surplombant le lac portant le même nom.
Gravit pour la première fois au moyen d'un lancé de corde par Cristian Pujol, l'ouverture est signé François Céréza, 35 mètres d'escalade en V+ avec 4 pas d'artif au début.
Autrefois c'était une classique qui permettait de se testé avant de se lancer dans les courses "sérieuses".

J'avais cette voie en tête depuis une quinzaine d'années, car j'y avais fais demi-tour: trop exposé pour moi à l'époque.
Mais le plus dure est de trouver quelqu'un de motivé, le ratio approche/grimpe n'ai pas des plus intéressant avec deux à trois heures marche pour 35 mètres d'escalade.

A l'allé nous avons fait une pause café au refuge d'Espingo. En discutant avec le gardien, il nous a annoncé qu'en plus de vingt ans il n'y a vu qu'une seul cordé dont le leader était Souquet.
Rechargé en caféine, nous avons gagné le pied de la Vierge par le couloir de droite qui n'est sûrement pas la meilleure option: herbes humides et pierres instables.
Ça y est, nous y voilà. L'avantage de la fréquentation du coin, c'est que le rocher n'est pas patiné. L'inconvénient, c'est la quantité de lichens. c'est pas gagné.

Après avoir étudier l'itinéraire, je me lance. Arrivée au passage d'artif, j'ai remplacé les très vieux pitons, puis continue à grimper. Arque bouté sur le dernier pitons, j'ai senti celui-ci glisser vers le bas, me donnant de l'élan pour continuer... Ensuite quinze mètres d'escalade soutenue sans poser de points de protection sur un éperon, puis arrive la fissure entre le monolithe et la bloc sommital, j'y mets deux très rassurants friends empêchant une chute au sol. Puis une courte traversé et trois pas d'escalade à la verticale me mène au sommet.
Mes deux partenaires me rejoignent, puis après la traditionnel photo au sommet nous redescendons en rappel.

Pour le retour nous prenons l'option de rejoindre la voie normale du Qaïrat, nous évitant une descente aléatoire sous la Vierge.